Les maths, jusqu’en Chine
Nina Gasking a longtemps cherché sa voie avant de la trouver dans la médiation des sciences. Mais un élément a persisté dans toutes ses expériences : les mathématiques.
Enfant, Nina interloquait sa mère en lui demandant des feuilles de calcul en guise de distraction. À maintenant 25 ans, elle fait son chemin dans la médiation des mathématiques. Si cela semble être une suite logique, les choses n’ont pas toujours été aussi claires pour la jeune femme. Car à l’origine, c’est vers l’enseignement qu’elle se destinait.
Empruntant la voie de l’université en vue de l’agrégation, le cours des événements l’oriente finalement vers un master de recherche. La gersoise passe alors une première année déroutante : la tendance de ses résultats ne suivant pas l’augmentation du travail fourni. L’opportunité de poursuivre son master pour un an à l’Université de Xiamen en Chine lui donne finalement un second souffle. « Il y avait tout sur le campus, des supermarchés, des coiffeurs, mais aussi des grands lacs… Il y a plus d’argent dans les facs » s’enthousiasme-t-elle. « Ça m’a motivée à continuer. »
Une équation finalement résolue
Entourée d’élèves particulièrement studieux·ses, Nina prend conscience de l’importance des études dans ce pays où la réussite par l’éducation est des plus méritantes. Elle est cependant livrée à elle-même, les méthodes d’enseignement étant très fondées sur le travail en autonomie. Elle retrouve d’ailleurs cette difficulté dans la rédaction de son mémoire. Finalement, la recherche ne tient pas ses promesses, pas plus que l’agrégation.
Avec la médiation des sciences, toutes les portes qui s’ouvrent aujourd’hui à elle attisent sa curiosité. Elle désirait quelque chose de plus humain que « passer sa vie à programmer derrière un PC », et cela semble lui réussir, au vu du sourire éclatant qu’elle affiche tous les matins sur son vélo fleuri. Nina déclare d’ailleurs ne rien regretter. Son lien avec les mathématiques est certes différent mais toujours bien présent !
Nathan FLORENT