Une pour toutes
Biologiste de formation en quête d’un sentiment d’utilité, Lina Greffet fait de l’éducation populaire le cœur de sa médiation scientifique.
Portrait de Lina Greffet
Pour son portrait chinois, elle serait l’Italie, un chat ou encore « un bon fondant au chocolat », tranche-t-elle. Dans la vraie vie, Lina veut faire de l’éducation populaire son quotidien. La rencontre entre cette étudiante de médiation des sciences et le Planning Familial remonte au collège pour les traditionnels cours d’éducation sexuelle. Par la suite, la jeune femme continue une scolarité classique avec un baccalauréat général et une licence en science de la vie. Sans vraiment savoir ce qui l’intéresse.
Redécouvrir…
Un déclic se produit en elle durant sa troisième année de licence. Elle y découvre la médiation scientifique grâce à La Rotonde, le Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Saint-Étienne. Intriguée et motivée, elle intègre alors le master Médiation des sciences de Bordeaux mue par l’envie d’échanger avec les publics. C’est finalement durant son stage de première année de master que Lina renoue avec le Planning Familial dont les locaux d’Angoulême sont voisins de sa structure d’accueil, Les Petits Débrouillards.
Et reconnaître
Sensibilisée à la thématique du harcèlement grâce à son entourage, elle pousse finalement les portes du mouvement féministe et trouve vite sa place. Le simple sourire d’une jeune femme enceinte venue demander de l’aide ou encore un merci murmuré suffisent à lui insuffler le sentiment d’utilité qui manquait tant à son parcours de biologiste. Ces actions à petites échelles ont plus de significations pour celle chez qui le sens de l’écoute est primordial. En souriant, elle confie qu’elle n’a aucune envie de bâtir de gros plans de communication ou de vastes stratégies de conservation de la biodiversité mais qu’elle préfère agir à hauteur humaine. Pour Lina, médiation rime avec éducation.
Néphélie GODIN