50 nuances de contrastes
Confiné. Emprisonné. Coupé de l’extérieur. Si certain·es n’ont qu’à ouvrir la fenêtre pour s’évader, je suis enfermé entre quatre murs. Le noir fait place au gris, qui s’éclaircit en blanc, avant de redevenir noir, découpé en cinquante nuances semblables. Où est la lumière ? Dans ce labyrinthe étriqué, je trouve une énigme. Un fil d’Ariane. Une farandole de couleurs accrochée aux murs qui serpente entre les étagères, saute par-dessus l’horloge et louvoie entre les livres et les cactus en clignotant. S’ajoutent le bleu, le orange et le vert, illuminant les choses. En la suivant, je rencontre tous ces objets bariolés dissimulés dans un quotidien morne, comme un paysage qu’on cesse de contempler. Ils s’animent, se rencontrent, et m’indiquent un peu plus à chaque regard l’extérieur. Leur reflets m’ouvrent les yeux sur des teintes chaleureuses, jusqu’à ce que j’aperçoive enfin ce carré lumineux où se glisse le soleil. Ouvrir en grand, m’élancer au-dehors, où me parviennent, en un éclair, les couleurs de l’automne.
Aksel TOURTE
Crédits photos : Aksel TOURTE