Petites choses du quotidien

28 octobre 2020, le Président de la République annonce un deuxième confinement. Vite, il faut se décider : rester chez soi, seule, ou partir vivre avec quelqu’un ? Après une courte réflexion et l’envie d’avoir un minimum de vie sociale pendant le – ou les mois à venir, je décide de plier bagage et déménage chez mon amie Nina qui m’accueille pour une durée indéterminée.

Quelques-unes de mes « choses » favorites m’accompagnent tandis que d’autres m’apprivoisent dans un environnement qui s’avère tout nouveau pour moi.

L’appartement, la décoration, les meubles, les objets de cette coloc’ deviennent mes compagnons de confinement. Forcée de vivre avec eux, je me rends compte à quel point, indéniablement, certains perdent leur sens tandis que d’autres en prennent un nouveau et inattendu…

Mon longboard, caché derrière la porte en verre depuis 3 semaines maintenant... Impossible de s’en servir à l’intérieur.
Ma télé, elle n’est plus le support de ma console ou de Netflix mais celui des cours sur zoom. Le salon se transforme en bureau et le travail s’incruste dans les loisirs.
L’escalier, je ne descends quasiment plus ses marches. Il ne mène plus à rien.
La rue, inaccessible. Ce n’est plus le chemin que je suivais avant le confinement. Pourtant il y a quelque chose que j’aime dans cette rue : elle devient un divertissement, car j’aime observer les gens qui s’y déplacent.
Le banc, inaccessible pourtant... Il est devenu le lieu incontournable de tout Bordeaux : “the place to be” ! Toute la journée les gens s’y retrouvent pour manger, fumer, discuter, faire la fête... Ce banc n’est plus un banc, c’est un spectacle.
Le dragon, ce n’est pas le mien mais je l’ai apprivoisé : il s’est invité dans mon quotidien. Chaque matin, c’est une piqûre de rappel qu’il ne faut pas oublier que l’imaginaire, la fantaisie permet de s’échapper du confinement.
La carte du monde, que le monde entier possède mais ne remarque jamais... Pendant ce confinement, elle est devenue une invitation à voyager, à garder en tête ses objectifs. Le mien : partir vivre en Nouvelle-Zélande.
La vaisselle, je ne prêtais jamais attention à ses jolis motifs. Puis maintenant, je comprends toute leur utilité. À chacun de mes repas s’ajoute une petite touche de couleur qui vient panser mes journées moroses.
Le café moulu, c’est l’odeur du bonheur à chaque fois que j’ouvre le paquet.
Mes plantes d’intérieur, ce sont les seuls vestiges de la nature pendant ce confinement. Au milieu d’elles je suis comme ce papillon coincé loin de la nature, mais les plantes sont là pour m’en offrir un petit aperçu.
La fenêtre et ses barreaux, ironiques, font la synthèse de mon expérience de ce confinement. Les barreaux symbolisent mon enfermement, mais le ciel bleu qui passe au travers me rappelle qu'il y a du positif à trouver dans chaque petites choses du quotidien.

Typhaine COSTE

Crédits photos : Typhaine COSTE

Typhaine : petites choses du quotidien

Petites choses du quotidien

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